Devenir médium n’a jamais fait partie de mes objectifs de vie, et encore aujourd’hui c’est un sujet sensible… Mais quand j’ai découvert progressivement ma médiumnité, toutes mes croyances ont été renversées. Jusqu’ici, j’étais plongé dans une connaissance de cet univers par le biais de la pop culture et des croyances populaires.
Alors, comme on le souhaite chez En Filigrane, c’est à mon tour de parler en toute transparence de cette période d’initiation et de casser quelques croyances que l’on peut avoir sur ce domaine.
La médiumnité ? Du charlatanisme bien ficelé
Depuis tout petit l’intuition fait parti de mon quotidien. Pour moi cette partie-là est comme un sens naturel. Je vois, j’entends, je sens… Et je vois l’avenir comme quand j’ai découvert le sujet du bac.
Mais la médiumnité c’est une toute autre histoire. Comment est-il possible de voir des défunts ? Et pourquoi ils viennent ? Il faut savoir que je suis athée et que la réincarnation et les notions d’âmes ou d’esprits détachés du corps n’ont jamais été dans mes croyances.
Au contraire, adolescent, je prenais les médiums pour des mentalistes, voire des charlatans qui étaient là pour passer de la pommade sur des personnes endeuillées et profiter de leur souffrance pour se faire de l’argent !
Bon, vous vous en doutez… J’ai changé de version depuis 😅, et pas qu’un peu ! Parce que j’ai été contraint de découvrir ma médiumnité de manière très intense. Je vous explique (prenez un petit thé et des gâteaux, ça risque d’être croustillant).
Découvrir ma médiumnité… Les 2 pieds dedans
Juin 2024, je suis dans une période où tout va pour le mieux, vie calme, travail avec un train-train qui me convient entre voyance, sorties avec les copains… Bref, la belle vie ! Un soir en me couchant, un évènement assez troublant vient perturber mon quotidien :
« 14 Juin : avant de m’endormir, hier soir, j’avais l’impression qu’on parasitait mon esprit, une voix qui ne m’appartenait pas s’est mise à me parler… Ça m’a troublé, et j’avais l’impression qu’une personne était debout à côté de mon lit et qu’elle me fixait avec cette nécessité que je l’aide ! Elle attendait quelque chose de moi. Sa voix n’était pas claire, une sorte de charabia incompréhensible, une image venue dans mon esprit d’un homme 28-40 ans barbu qui était perdu, il avait une tenue de pêcheurs avec un gilet fonctionnel vert kaki. Son chien était à côté de lui : un labrador. »
Extrait de mon journal quotidien.
Cet évènement était le premier d’une longue série, où de nombreux défunts sont venus me raconter leur vie. Ou juste me faire prendre conscience que ce que je vivais n’était pas des hallucinations.
Au début je ne comprenais rien. « Pourquoi moi ? Qu’est-ce qu’ils me veulent ? » Et surtout, comment arrêter ça ? Parce que je commençais à avoir vraiment peur !
Mes peurs et la pop culture
Avoir une ou deux hallucinations auditives quand on est fatigué peut arriver… Mais commencer à entendre des voix le jour comme la nuit, ou sentir des odeurs de beignet à la pomme au milieu de sa salle de bain est déroutant.
J’en ai vite parlé à Chris Vallion. On ne se connaissait que depuis 5-6 mois, et je ne savais pas quoi faire de ces informations. « Ce n’est pas normal ! Je ne suis pas normal ! J’ai peur ! »
Peur de quoi ? Eh bien, de découvrir ma médiumnité, de savoir qu’on peut échanger avec des défunts et qu’ils sont tout à fait normaux.
J’avais cette crainte de me retrouver nez à nez avec des esprits enragés, ou qui me voulaient du mal, parce que oui, je suis comme beaucoup d’autres : baigné dans la pop culture, entre Ghostbuster, Le Sixième Sens et toutes les représentations de fantômes qui sont là pour terrifier les gens.
Mais non. La médiumnité ce n’est pas ça. C’est juste un échange entre nous, les vivants et « les voisins d’à côté », comme dirait Chris. Et heureusement qu’elle était là, parce qu’elle ma apporté de très bonnes bases pour cadrer ces échanges et être plus à l’aise avec cet univers qui m’était inconnu.
Un apprentissage pragmatique
Quand on est dans une période où on est entrain de découvrir sa médiumnité, certaines choses sont à prendre en compte :
- On est humain et intelligent. Ils sont pareils, ils comprennent les limites.
- On peut leur parler comme on interagit avec nos proches.
- C’est à nous de poser les limites, pour éviter de nous épuiser.
- Tous les médiums ne perçoivent pas les défunts de la même façon.
- Il existe des outils et mentorats pour nous aider à appréhender cette capacité quand elle s’éveille (et elle ne s’éveille pas chez tout le monde).
- Etre passeur c’est absurde… S’ils sont là c’est qu’ils ont besoin d’être là le temps qu’ils semblent en avoir besoin.
- On n’a pas donner des messages que l’on reçoit sans envie de la personne, c’est comme pour des voyances non-sollicitées.
Bref, quand Chris a commencé à m’accompagner, j’étais dans une période où j’avais peur de devenir fou. Parce que j’entendais et sentais des choses qui ne me semblaient ni être des intuitions (comme je pouvais en avoir depuis enfant), ni des problèmes de santé mentale, parce que ce que je ressentais étaient en lien avec des histoires conjointes dont je n’avais aucune connaissance.
Ma pratique de la médiumnité aujourd’hui
Je suis loin de pouvoir dire que c’est une capacité que je maîtrise. Parce que d’une part, je n’assume pas encore totalement ce que je vis (cet article est un sacré exercice) et parce que même si ça fait plus d’un an que j’échange quasi quotidiennement avec des défunts qui viennent partager leurs histoires, je n’ai pas la maîtrise sur ce qu’il se passe.
Aujourd’hui, je pourrais dire que je tiens un salon de thé : Ils viennent parler, raconter leurs histoires à une personne capable de les entendre et de retransmettre leurs vécus.
Alors oui, j’ai découvert ma médiumnité de manière « brutale ». On est venu m’interpeller jour et nuit jusqu’à ce que j’ose vraiment échanger avec eux. Mais ce n’est pas l’essentiel. Découvrir sa médiumnité peut être très déstabilisant quand on n’a ni les codes, ni les outils pour gérer.
Que ce soit juste par des visions, des odeurs, des silhouettes ou des rêves médiumniques, l’essentiel est de comprendre que ce sont des personnes avec qui on peut échanger, et qu’ils ne nous veulent aucun mal. Cette capacité est aujourd’hui une partie de moi et finalement… l’hérétique que j’étais à changé de vision.
Qu’en est-il de votre histoire ?
Chez En Filigrane, on aime partager en toute transparence nos vécus. Alors, une petite question, qu’elle est votre point de vue sur la médiumnité et avez-vous des contacts avec ces « voisins d’à côté » ? Vous pouvez partager vos témoignages avec nous en commentaire juste en dessous !






Merci pour ce beau témoignage.
Avec Plaisir Philippe !
A-t-il fait écho à votre histoire ?